La RE 2020 va remplacer la RT 2012 dans le Neuf

RT 2012 RE 2020

La RE 2020 viendra remplacer la RT 2012 au cours de l’année 2020. Les enjeux climatiques ont rendu nécessaire l’évolution de la Réglementation Thermique actuelle. En effet, les logements représentent près de 45% de la consommation d’énergie en France. Le domaine de la construction a donc un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il ne s’agit plus de limiter la réglementation à la seule énergie consommée par les logements mais d’intégrer également la prise en compte des émissions carbone.

Ce pourquoi, la RE 2020 donnera bientôt naissance à de nouveaux standards pour les constructions neuves. L’impact sera important pour les promoteurs et constructeurs. Reste à définir le contenu de la future RE 2020. Les critères devraient résulter de l’expérimentation E+C qui s’est déroulée sur plusieurs années.

L’expérimentation E+C

Lancée fin 2016 par les pouvoirs publics, le label E+C a eu pour objectif de tester les performances environnementales des bâtiments neufs. Les données collectées devant permettre d’adapter les exigences réglementaires de la RE 2020.

  • Le critère E évalue la performance énergétique. Le calcul utilisé repose sur le calcul thermique de la RT2012. Il est noté de 1 à 4, le niveau 4 étant le plus performant.
  • Le critère C évalue le bilan carbone. La notation se fait à partir de l’ACV (Analyse de Cycle de Vie). Cela correspond aux émissions de gaz à effet de serre d’un projet depuis l’extraction des matières premières jusqu’au traitement des produits en fin de vie. Il y a seulement 2 niveaux d’exigence : 1 pour un impact normal à 2 pour les bâtiments performants, dit « bas-carbone ».

On ne peut pas dire que le bilan soit vraiment représentatif du marché de l’immobilier neuf puisqu’à peine 1 000 constructions ont été testées.

L’expérience a néanmoins relevé la difficulté d’articuler performance énergétique et faible empreinte carbone. La majorité des bâtiments ont été classés E2 et C1.

Dès lors, à l’aube de son entrée en vigueur, le contour de la RE 2020 reste difficile à définir.

RE 2020 : quel impact sur le logement ?

La démarche E+C a bousculé la profession conduisant chaque acteur à monter en compétence notamment sur le sujet du bilan carbone. Cela a également permis de pointer du doigt les matériaux qui n’avaient plus leur place dans la construction.

L’objectif reste donc de développer les savoirs faire et les techniques pour construire des habitations neuves qui produisent, au moins, autant d’énergie qu’elles en consomment. Le bilan environnemental doit être neutre voire positif.

L’expérimentation était volontaire, il s’agit maintenant, avec la RE 2020, de définir les critères qui deviendront obligatoires pour toutes les constructions neuves. Les changements étant importants dans le domaine du bâtiment, il semble que le Gouvernement ait des difficultés à définir le contenu de la future norme.

A priori, la consommation totale d’énergie devra être inférieure à 100kWh/m²/an. Chaque logement devra également générer de l’énergie (via des panneaux photovoltaïques, un PHE, un système de chauffage alternatif, etc.).

Le Gouvernement semble vouloir abandonner le bilan BEPOS (Bâtiment à Énergie POSitive). Cet indicateur avait pour objectif de construire des habitations à énergie positive. Or, cette nouveauté était précisément celle qui permettait de répondre aux objectifs fixés par le Grenelle 1.

Il est difficile de définir la date d’entrée en vigueur de la RE 2020. Cependant, au vu des discussions qui s’installent, il semble plus probable que la nouvelle réglementation s’appliquera à compter de 2021.

FacebookTwitterEmail